Et si votre projet d’investissement au Portugal se heurtait à un casse-tête fiscal ? Entre la fin du régime des résidents non habituels (RNH) et l’émergence du nouveau dispositif IFICI. Comprendre la fiscalité pour les investisseurs immobiliers étrangers au Portugal relève parfois du parcours du combattant. Pensez à décrypter les dernières réformes avant de les comparer avec les avantages fiscaux européens. Relevez aussi comment optimiser votre patrimoine immobilier sans tomber dans les pièges de l’administration. Parce que le choix d’investir au Portugal devrait rester un plaisir dans toutes les villes.
Il est important que vous puissiez investir sereinement sur le marché immobilier au Portugal. Notez que de nombreux investisseurs étrangers ont déjà tenté leurs chances dans le pays. Certains sont par exemple venus de France et ont profité d’un régime fiscal intéressant sur leur projet de location. N’oubliez pas que vous pouvez accéder à ces opportunités fiscales même avec le statut de non résident dans le pays.
Le cadre fiscal portugais pour investisseurs et expatriés
Le régime fiscal est un point à vérifier pour réaliser un investissement immobilier locatif au Portugal. Cela est le cas même pour les investisseurs étrangers non résident sur le territoire portugais. Vous pouvez alors réaliser l’achat de votre propriété immobilière au Portugal tout en évitant les mauvaises surprises pendant l’investissement.
Les régimes fiscaux attractifs pour non-résidents
Le Portugal a longtemps séduit les investisseurs étrangers avec son régime Résident Non Habituel (RNH), remplacé par l’IFICI depuis 2024. Cette nouvelle mouture de l’Etat cible prioritairement les talents scientifiques et les entrepreneurs innovants. Toutefois, les investisseurs immobiliers peuvent maintenir les avantages résiduels pour les dossiers déposés avant mars 2024.
- Exonération totale sur les revenus étrangers (pensions, dividendes, loyers)
- Taux fixe avantageux à 20% pour les activités à haute valeur ajoutée
- Absence de droits de succession pour les transmissions familiales directes
- Respect des conventions internationales contre la double imposition
- Durée de validité décennale pour une stabilité fiscale
La réforme de 2023 a harmonisé les règles d’imposition des plus-values entre résidents et non-résidents. Désormais, seuls 50% du gain immobilier sont soumis au barème progressif, quel que soit votre statut. Une aubaine pour les nouveaux acquéreurs, à condition de maîtriser les subtilités du calcul de la valeur taxable.
Résidents et non-résidents divergent sur la fiscalité des loyers : taux forfaitaire à 28% pour les seconds contre un éventuel 5% pour un contrat de location de longue durée pour les nationaux. Une exonération temporaire joue notamment sur l’ancienneté du bien ou son inclusion dans des zones de réhabilitation urbaine sur le marché.
Comparatif des régimes fiscaux européens pour investisseurs et expatriés | ||
Pays | Caractéristiques fiscales clés | Régimes spéciaux expatriés |
Portugal | Impôt société : 21% (15% en 2027) | RNH supprimé en 2024 |
Espagne | « Ley Beckham » : taux forfaitaire revenus | Régime impatrié 6 ans |
France | Taux marginal IS : 25% | Régime impatriés cadres (50% exonération) |
Optimisation fiscale : stratégies éprouvées
La convention fiscale en la France et le Portugal reste votre meilleure alliée contre la double imposition. Un crédit d’impôt compensatoire s’applique lorsque les deux fiscalités entrent en collision, notamment sur les revenus locatifs ou les plus-values. Le secret ? Fournir un certificat de résidence fiscale portugais actualisé avec votre demande d’imposition.
Créer une SCI locale permet de réduire l’IMT à l’achat tout en facilitant la transmission du patrimoine immobilier. Avec un taux d’imposition sur les sociétés descendant à 15% d’ici 2027, cette structure devient incontournable pour les portefeuilles immobiliers conséquents. Les frais de constitution oscillent entre 1 500€ et 3 000€ selon la complexité du montage.
Les travaux de rénovation ouvrent droit à une déduction fiscale calculée au prorata des dépenses. Une astuce imparable : concentrez votre investissement dans une zone classée « réhabilitation prioritaire ». Cela permet de cumuler les exonérations d’IMI et les crédits d’impôt. Le plafond des 7 500€ par maison devient alors un objectif stratégique plutôt qu’une contrainte d’investissement.
Les particularités de la fiscalité portugaise pour non-résidents exigent une veille constante, surtout depuis l’entrée en vigueur du nouvel IFICI. Une règle demeure : déclarer ses revenus français au fisc portugais est une obligation légale à anticiper. Cela offre plus de privilège sur le côté fiscal de votre investissement immobilier au Portugal. En tout cas, l’optimisation fiscale est avantageuse pour les investisseurs étrangers qui choisissent le Portugal.

Analyse de la fiscalité immobilière dans le pays
L’IMT se calcule sur la valeur la plus élevée entre le prix d’achat d’un bien immobilier et la valeur patrimoniale. Pour une résidence principale sous 97 064€, la transaction échappe à cet impôt. Au-delà, les taux progressent jusqu’à 8% selon l’affectation du bien immobilier. Une majoration de 10% est prévue pour les investisseurs immobiliers issus de paradis fiscaux.
L’IMI annuel oscille entre 0,3% et 0,8% de la valeur cadastrale. Les jeunes de moins de 35 ans acquérant leur première résidence bénéficient d’une exonération d’impôt totale pendant trois ans. Il faut pour cela respecter le prix d’achat de 125 000€ pour le bien immobilier. Contester la valeur taxable nécessite une expertise contradictoire déposée avant mars de l’année suivante.
Les investisseurs non-résidents qui mettent en vente après cinq ans de détention voient 50% de leur plus-value soumise au barème progressif. Les frais déductibles incluent systématiquement :
- Coûts d’acquisition du bien immobilier (notaire, IMT, droits de timbre)
- Factures de rénovation sur les 12 dernières années sur la propriété
- Honoraires d’agence immobilière
- Certificat énergétique obligatoire
Une particularité locale : les biens immobiliers acquis avant 1989 échappent totalement à cet impôt sur les plus-values. Pour les autres, gardez précieusement chaque facture. Un dossier complet peut réduire votre imposition jusqu’à 40% dans certains cas.
Les spécificités des investissements immobiliers pour retraités illustrent comment optimiser cette fiscalité complexe. Rappel utile : le réinvestissement d’une résidence principale pour les résidents portugais est une nuance à intégrer dans votre stratégie patrimoniale.
Les évolutions législatives 2024-2025
Il faut tenir compte des changements sur la fiscalité immobilière au Portugal avant d’y investir sur le marché locatif. Les investisseurs immobiliers étrangers doivent en particulier tenir compte de certains points précis.
Réforme du régime résident non habituel
Le statut RNH a tiré sa révérence en janvier 2024, laissant place à l’IFICI centré sur l’innovation fiscale au Portugal. Seuls les dossiers déposés avant mars 2024 peuvent prétendre aux avantages historiques, à condition de remplir cinq conditions incontournables :
- Démarrer la procédure de résidence avant le 31 décembre 2023
- Déposer son dossier RNH avant mars 2024
- Justifier d’une adresse effective au Portugal
- Exercer dans des secteurs stratégiques (tech, santé, recherche)
- Fournir un casier judiciaire vierge des deux pays (France et Portugal comme exemple)
Les retraités européens installés au Portugal avant 2024 conservent leur taux préférentiel de 10% sur les pensions des étrangers. Pour les nouveaux arrivants, l’alternative réside dans l’investissement locatif de longue durée. Ce type de projet immobilier et éligible à des réductions d’IMI jusqu’à sept ans dans les zones rurales revitalisées. Assurez-vous de toujours respecter les conditions pour investir comme il se doit.
Perspectives fiscales pour investisseurs immobilier étrangers
Le projet de taxation patrimoniale prévoit un seuil d’exemption à 500 000€ pour les résidences principales. Lisbonne affiche des rendements locatifs stables autour de 5%, avec une demande concentrée sur les biens rénovés proches des pôles technologiques. Toutefois, il faut prendre note des points suivants pour investir dans la ville :
- Cibler les zones de réhabilitation urbaine éligibles
- Privilégier les investissements dans l’immobilier vert
- Opter pour des durées de location supérieures à 10 ans
- Bénéficier des crédits d’impôt rénovation énergétique
- Optimiser la structure juridique via des holdings locales
L’analyse des perspectives 2025 confirme l’attrait des régions intérieures comme Braga ou Coimbra. Ici, les primes à la rénovation immobilière couvrent jusqu’à 35% des travaux. Un vent nouveau souffle sur le marché immobilier portugais, à condition de naviguer entre les réformes avec agilité. Ainsi, vous ne risquerez pas de vous retrouver avec de mauvaises surprises pendant la réalisation de votre investissement locatif dans le pays.

Positionnement européen du Portugal sur le marché immobilier
Face à la « Ley Beckham » espagnole qui taxe les investisseurs expatriés à taux forfaitaire pendant six ans. Le Portugal mise sur des niches sectorielles avec l’IFICI. La clé ? Un taux effectif moyen de 23,5% contre 24% en Espagne pour les revenus mixtes. Cela se combine avec l’absence de droits de succession pour les héritiers directs.
Les frais d’acquisition placent le Portugal en tête du Sud européen : 6 à 10% du prix contre 8 à 12% en Italie. Un atout qui se joue sur plusieurs tableaux : droits de timbre à 0,8% contre 1,5% en Grèce, et des honoraires de notaire plafonnés à 750€ là où la France dépasse souvent les 2 000€. Astuce locale : opter pour une SCI portugaise réduit l’IMT de 2 points en moyenne.
Taux effectifs moyens en Europe du Sud (2024) | ||
Pays | Revenus mixtes | Plus-values immo |
Portugal | 23,5% | 14% |
Espagne | 24% | 19% |
Italie | 26% | 26% |
Malte | 15% | 12,5% |
L’analyse comparative Portugal-Espagne révèle un avantage portugais sur les successions et les donations. Cela compense les taux d’imposition légèrement plus élevés pour les investisseurs étrangers. La balance penche clairement vers Lisbonne pour les portefeuilles diversifiés intégrant résidence secondaire et actifs locatifs.
Dernier atout maître : les frais de gestion annuels plafonnés à 1,2% de la valeur locative. Le taux est de 2% minimum chez la plupart des voisins méditerranéens. Un différentiel qui, sur dix ans, représente souvent l’équivalent d’une année de loyers nets supplémentaires.
Le Portugal reste un terrain fiscal stratégique malgré les réformes. Le pays combine avantages résiduels du RNH et nouvelles niches comme l’IFICI. Anticipez les seuils d’imposition en structurant votre achat avec des véhicules adaptés. En alignant opportunités locales et expertise transfrontalière, votre patrimoine portugais sécurisera des rendements durables.
Posez-vous les bonnes questions pour investir dans l'immobilier au Portugal
Il est logique si vous vous posez des questions avant d’investir dans l’immobilier au Portugal. Ainsi, vous pouvez passer tranquillement à l’achat de votre propriété avant de la mettre en location.
Comment contester la valeur cadastrale d’un bien immobilier ?
La contestation de la valeur cadastrale au Portugal, ou « Valor Patrimonial Tributário », nécessite des motifs clairs. Ceux-ci peuvent être des erreurs dans la description du bien immobilier ou des différences significatives par rapport à sa valeur marchande. Il est ensuite crucial de rassembler des preuves solides, comme des évaluations récentes ou des photos de défauts sur le bien immobilier.
La réclamation doit être déposée auprès du service des impôts local, en respectant scrupuleusement les délais. En cas de rejet, une procédure de recours est possible au Portugal. Pour naviguer au mieux dans ce processus, il est fortement recommandé de consulter un avocat ou un conseiller fiscal spécialisé en droit immobilier portugais.
Quel est l’impact de la taxe patrimoniale envisagée ?
La taxe patrimoniale au Portugal, a un impact financier pour les propriétaires de biens de valeur. Cette imposition augmente la charge fiscale pour les biens immobiliers dont la valeur patrimoniale dépasse un certain seuil. Cette taxe peut également influencer le marché immobilier en incitant certains investisseurs à vendre leurs biens. Cela impacte potentiellement sur les prix du marché immobilier portugais.
Face à l’AIMI, des stratégies d’optimisation fiscale peuvent être mises en place, avec l’aide de conseillers spécialisés en droit immobilier et fiscalité portugaise. Les contribuables exerçant des activités de location peuvent, sous certaines conditions, déduire l’AIMI payé de leurs revenus fonciers.
Comment optimiser la transmission d’un patrimoine immobilier ?
Pour optimiser la transmission d’un patrimoine immobilier, plusieurs stratégies peuvent être envisagées. Au Portugal, les donations entre membres de la famille proche sont exonérées de droits de succession. Cela peut être une option intéressante pour transmettre son patrimoine sans imposition. De plus, le droit de timbre est de seulement 0,8% sur la valeur du patrimoine imposable du bien.
Dans le contexte spécifique du Portugal, la création d’une SCI locale permet de réduire l’IMT à l’acquisition. Cela facilite aussi la transmission patrimoniale. Avec un taux d’imposition sur les sociétés descendant à 15% d’ici 2027, cette structure devient incontournable pour les portefeuilles immobiliers conséquents. Les frais de constitution oscillent entre 1 500€ et 3 000€ selon la complexité du montage.