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Envie de profiter de votre retraite sous le soleil d’un pays étranger, mais la fiscalité des retraités non résidents​ vous donne des sueurs froides ? Cet article dévoile comment optimiser votre situation fiscale en tant que retraité non résident, en explorant les mécanismes des conventions fiscales, l’imposition des pensions et des revenus de source française, sans oublier les prélèvements sociaux. Suivez le guide pour transformer cet enjeu complexe en opportunité patrimoniale, avec des conseils pointus pour concilier sérénité fiscale et qualité de vie à l’étranger.

Statut fiscal des retraités français à l’étranger : critères et implications

Le statut fiscal des retraités français vivant à l’étranger dépend de plusieurs critères précis qui déterminent où et comment leurs revenus, notamment leurs pensions, seront imposés.

Définition et conditions pour être considéré non-résident fiscal

Un retraité est non-résident s’il vit ailleurs qu’en France et ne fait pas de la France son centre d’intérêts. Pour bien comprendre les démarches et obligations liées à ce statut, consultez notre article sur le statut de non-résident fiscal.

L’article 4B du CGI définit les résidents fiscaux par leur foyer, leur séjour principal, leur activité professionnelle ou leur centre d’intérêts économiques. Si ces critères ne s’appliquent pas à la France, le retraité est non-résident. Les conventions fiscales internationales peuvent aussi influencer ce statut, surtout si le retraité vit dans un pays avec qui la France a signé un accord pour éviter la double imposition.

Le changement de résidence fiscale modifie l’imposition. Les pensions publiques échappent à la CSG/CRDS, mais les revenus de source française restent imposables. Pour plus d’informations, consultez les informations officielles du Ministère de l’Économie. Le retraité doit évaluer l’impact global de son déménagement, y compris les cotisations sociales et les déclarations fiscales à remplir.

Rôle du Conseil d’État et jurisprudence internationale

Le Conseil d’État règle les conflits entre contribuables et administration. Il précise les règles d’imposition des retraités vivant à l’étranger, surtout quand les accords entre pays laissent place à des zones floues. Ses décisions influencent directement la manière dont les retraités doivent renseigner leurs revenus. Contester une décision est possible sans être expert, à condition de suivre les bonnes procédures et de s’adresser au tribunal compétent.

Formalités pour officialiser son départ à l’étranger

Il faut informer l’administration fiscale de son changement d’adresse. Cela passe par un formulaire à remplir et des justificatifs à fournir, un peu comme prévenir sa banque, mais ici, avec un sérieux administratif renforcé.

  • Signaler son départ
  • Remplir le formulaire 2047-E pour les revenus fonciers
  • Affirmer les pensions et autres revenus français
  • Fournir une preuve de résidence à l’étranger (contrat de location, relevés bancaires)
  • Créer un espace dédié en ligne pour non-résidents

Omettre ces démarches, c’est risquer de rester taxé comme résident, même si le logement en France n’est plus occupé. 

Où vos pensions sont-elles imposées ?

L’imposition des pensions des retraités non résidents varie selon leur origine, le pays de résidence, et les conventions fiscales en vigueur.

Un conseiller fiscal expliquant un document à un couple de retraités

Accompagnement fiscal d’un couple expatrié pour optimiser leur imposition en France

Différences d’imposition entre pensions publiques et privées

Les pensions publiques (fonction publique) sont imposées dans le pays de résidence selon les conventions fiscales. Les privées dépendent des accords bilatéraux. Pour les non-résidents, le principe est simple : un seul pays peut taxer, évitant les doubles impositions.

Les fonctionnaires internationaux bénéficient souvent d’exonérations totales. Les pensions d’invalidité suivent des règles spécifiques selon le pays. Les régimes spéciaux (SNCF, EDF) obéissent à des dispositions distinctes, nécessitant une analyse au cas par cas. La fiscalité des non-résidents au Portugal illustre bien ces mécanismes.

Fonctionnement et application des conventions fiscales internationales

Les conventions fiscales évitent la double imposition. Elles déterminent quel État perçoit l’impôt. Pour une pension, c’est souvent le pays de résidence fiscale qui prélève, sauf exceptions. Chaque traité se lit comme un contrat : il faut savoir où regarder.

PaysTaxation des pensionsPrincipes clés
PortugalExonération totale pour résidentsConvention franco-portugaise de 2010
MarocImposition au Maroc, retenue à la source en FranceDéclaration obligatoire en France
EspagnePension imposable en EspagnePrélèvement à la source de 15%
ThaïlandeExonération en FranceImposition locale selon législation thaïlandaise
ItalieImposition partagéeRègle des 50/50 entre France et Italie

Les conventions fiscales contiennent des clauses piégeuses. Le Portugal, par exemple, retient 0% mais exige la résidence fiscale. Le Maroc applique 15% en France, sauf si la pension provient d’un régime local. Les traités évoluent : hier simple formalité, demain peut-être un changement fiscal. Mieux vaut vérifier l’accord en vigueur.

Revenus de source française : règles d’imposition pour les non-résidents

Les revenus de source française perçus par les non-résidents, tels que les revenus fonciers ou les dividendes, sont soumis à une imposition spécifique.

Définition et catégories de revenus de source française

Les revenus de source française concernent les loyers perçus en France, les dividendes de sociétés hexagonales ou les plus-values immobilières. Selon l’article 4B du CGI, ces revenus restent imposables en France, même pour un expatrié.

Le Code Général des Impôts classe les revenus français en plusieurs catégories. Les revenus fonciers proviennent de biens situés en France. Les dividendes viennent d’entreprises domiciliées ici. Les plus-values immobilières se déclarent si le bien est français. Notre guide sur les revenus immobiliers détaille les obligations fiscales spécifiques.

Taux d’imposition et calcul de l’impôt sur les revenus français

Le taux minimum de 20 % s’applique automatiquement aux revenus provenant de France. Pour bénéficier d’un taux moyen, le non-résident doit prouver qu’il est imposé dans son pays d’habitation sur ces mêmes revenus.

Les déclarations passent par le formulaire 2047-E. La date limite est fixée au 15 mai pour les particuliers. Le paiement s’effectue par virement ou prélèvement automatique. Les retraités à l’étranger peuvent déclarer en ligne via leur espace dédié sur impots.gouv.fr.

Règles spécifiques aux revenus fonciers des retraités expatriés

Les loyers perçus en France par un retraité vivant hors du pays relèvent du régime micro-foncier avec un abattement de 30 %. Les charges déductibles viennent diminuer la base taxable :

  • dépenses d’entretien courant du bien immobilier
  • taxe foncière payée sur le logement locatif
  • primes d’assurance habitation et frais liés à la garantie locative
  • honoraires de gestion locative versés à un professionnel
  • intérêts d’emprunt immobilier souscrit pour l’achat

Les retraités peuvent choisir le régime réel en cas de déficit foncier. Le dispositif Pinel n’est pas accessible aux non-résidents, mais la location meublée reste une option intéressante. Les statuts LMNP avec déficit foncier constituent des leviers d’optimisation pour les investisseurs vivant à l’étranger.

Prélèvements sociaux pour les retraités hors de France

Les retraités hors du territoire français peuvent être soumis à des prélèvements sociaux sur leurs revenus français, mais cela dépend surtout du système de sécurité sociale auquel ils sont affiliés et des accords entre la France et leur pays d’accueil.

En France, la CSG (jusqu’à 8,3 %), la CRDS (0,5 %) et la CASA (0,3 %) financent la protection sociale. Si un retraité reste rattaché au système français, ces prélèvements s’appliquent en totalité. Sinon, s’il dépend du système local, ils peuvent être réduits ou supprimés.

Par exemple, un retraité en Espagne percevant des loyers en France peut être redevable, tandis qu’un résident portugais sous régime local est souvent exonéré grâce aux accords internationaux. 

Ces ententes évitent que les retraités contribuent deux fois aux systèmes sociaux. Certains pays, comme le Maroc, appliquent un taux réduit (11,1 %) sur les pensions publiques.

Attention aux situations mixtes : ceux qui possèdent un pied-à-terre en France doivent bien clarifier leur situation pour éviter les doubles prélèvements. Dans ces cas, un expert en gestion patrimoniale s’avère souvent précieux pour éviter des coûts inattendus.

Exemples de pays : où s’expatrier selon sa fiscalité

Le choix du pays de résidence influence directement la fiscalité des retraités.

Comparatif simplifié : Portugal, Espagne, Maroc, Thaïlande, Italie

Le Portugal attire les retraités français par son climat et sa fiscalité bienveillante. Pour approfondir, consultez notre article Investir au Portugal pour la retraite. Les pensions publiques échappent à l’impôt local. L’Espagne prévoit 15% de prélèvement à la source. Le Maroc applique 15% sur les retraites. La Thaïlande n’a pas de convention fiscale avec la France. L’Italie partage l’imposition des pensions 50/50.

Chaque pays a ses atouts fiscaux. Le Portugal offre un abri CSG/CRDS. L’Espagne propose une imposition modérée. Le Maroc séduit par son coût de la vie. La Thaïlande enchante par son exotisme, mais complique la gestion. L’Italie combine douceur méditerranéenne et fiscalité partagée. Le choix dépend autant du portefeuille que du cœur.

Impact des conventions fiscales sur les pensions et revenus

Les conventions fiscales évitent la double imposition des pensions. Par exemple, le Portugal exonère totalement les retraites publiques, tandis que le Maroc impose un taux de 15 %. L’Espagne prélève directement à la source, et l’Italie partage l’imposition entre les deux pays. Sans accord, comme avec la Thaïlande, la situation devient plus complexe et demande de prouver sa résidence fiscale pour éviter une double imposition.

Avantages et limites selon les pays

Le Portugal séduit par son cadre fiscal très avantageux, même si le marché immobilier est tendu. L’Espagne applique des prélèvements modérés mais des soins plus coûteux. Le Maroc offre une fiscalité douce avec un coût de vie raisonnable. La Thaïlande attire par son faible coût de vie, mais sans convention fiscale, la gestion fiscale est plus compliquée. L’Italie, avec une imposition partagée, combine fiscalité équilibrée et cadre agréable. Chaque pays présente un compromis entre fiscalité et qualité de vie.

Et si on rentre en France ? Ce que ça change

Revenir vivre en France change la situation fiscale. On redevient automatiquement résident fiscal français, ce qui signifie que tous les revenus, y compris ceux venant de l’étranger, sont imposables. Pour cela, il suffit de prévenir l’administration fiscale et de justifier sa nouvelle adresse. Le statut prend effet dès l’arrivée en France.

Les pensions reçues de l’étranger doivent alors être déclarées comme les pensions françaises. Il faut aussi signaler tous ses biens à l’étranger (comptes bancaires, assurances-vie, investissements). Le patrimoine mondial est à déclarer.

Attention, un risque de double imposition peut survenir temporairement si l’ancien pays considère toujours la personne comme résidente fiscale. Les conventions fiscales permettent souvent d’éviter ces doubles taxes. Il est conseillé de demander un certificat de résidence fiscale et de se faire accompagner pour gérer cette transition sereinement.

Comment optimiser sa fiscalité à l’étranger ?

Optimiser sa fiscalité à l’étranger passe par une bonne connaissance des conventions fiscales, le choix judicieux du pays de résidence, la structuration de ses revenus, notamment via l’assurance-vie.

Un conseiller fiscal expliquant un document à un couple de retraités

Accompagnement fiscal d’un couple expatrié pour optimiser leur imposition en France

Choisir son pays de résidence en fonction des conventions fiscales

Le choix du pays d’expatriation est une décision stratégique. Les conventions fiscales franco-étrangères déterminent si vos pensions et revenus seront imposés une ou deux fois. Le Portugal, par exemple, protège les retraités français grâce à un accord évitant la double imposition. Le Maroc applique un prélèvement forfaitaire de 15% sur les retraites publiques. Ces accords transforment un simple déménagement en opération fiscale.

Pour en savoir plus sur les stratégies immobilières en France, consultez notre guide sur la fiscalité immobilière des non-résidents. Il détaille comment structurer vos revenus locatifs en tenant compte des conventions fiscales.

Structurer ses revenus : immobilier, assurance-vie et stratégies fiscales

Un investissement immobilier en France reste une option pour les non-résidents, mais la fiscalité varie. Le régime micro-foncier offre un abattement de 30%, tandis que l’assurance-vie permet de transmettre son patrimoine en évitant les droits de succession français. La clé ? Combiner ces outils selon votre situation et le pays de résidence.

Les retraités doivent aussi jouer sur les déductions fiscales. Les charges locatives (taxe foncière, intérêts d’emprunt) réduisent l’assiette imposable. Un professionnel peut vous guider pour optimiser ces mécanismes sans tomber dans l’éviction fiscale.

Se faire accompagner : notaires, fiscalistes, avocats internationaux

Les conventions fiscales ressemblent à des grilles de mots croisés : sans la bonne clé, vous bloquez. Un fiscaliste international connaît les pièges. Un notaire local vous évite de vendre un bien à perte à cause d’une mauvaise déclaration. Un avocat maîtrise les subtilités légales du pays d’accueil.

Par exemple, le Portugal offre un régime avantageux pour les retraités, mais les démarches administratives locales restent une épreuve de patience. Un conseil fiscal expert agit comme un GPS fiscal : il vous évite de vous perdre dans des labyrinthes réglementaires. Mieux vaut investir dans un accompagnement que dans des amendes pour déclaration tardive.

Comprendre sa résidence fiscale, maîtriser les conventions franco-étrangères et optimiser ses revenus source française sont les clés pour un retraité vivant à l’étranger. Une bonne stratégie patrimoniale, associée à un accompagnement expert, permet d’éviter les pièges de l’impôt et de préserver son capital. Parce que votre retraite mérite une gestion aussi sereine que votre lieu de villégiature.

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