Quelle fiscalite pour les investisseurs en scpi expatriés ? Il s’agit là d’une question ultime pour ceux qui souhaite investir dans l’immobilier depuis l’étranger. En 2023, plus de 400 000 Français ont perçu des revenus fonciers tout en résidant hors de France (source : DGFiP). Et pourtant, la fiscalité des SCPI pour expatriés reste floue, souvent mal maîtrisée. Où payer l’impôt ? En France ou dans le pays de résidence fiscale ? Faut-il s’attendre à une double imposition ? À des prélèvements sociaux comme la CSG, même sans être affilié à la Sécu française ? Existe-t-il un crédit d’impôt ou une convention fiscale pour l’éviter ?
Ces interrogations sont légitimes, surtout lorsqu’on détient des parts de SCPI depuis l’étranger. Dans cet article, vous verrez comment fonctionne la fiscalité SCPI selon votre statut de résident fiscal, le pays dans lequel vous vivez, et le type d’investissement immobilier choisi. Vous découvrirez aussi les leviers d’optimisation fiscale adaptés aux expatriés.
Fonctionnement général des SCPI pour les expatriés
Le fonctionnement des SCPI pour les expatriés repose sur un modèle simple : investir à distance dans de l’immobilier mutualisé en percevant des revenus sans gérer directement les biens.
Pourquoi les SCPI séduisent les expatriés ?
Les SCPI séduisent les expatriés car elles offrent un accès simple à l’immobilier français, avec une gestion déléguée et des revenus réguliers, sans contrainte de présence sur place.
Une stratégie patrimoniale simple et efficace
La SCPI pour expatriés est une solution idéale pour ceux qui souhaitent investir dans la pierre sans gérer eux-mêmes un bien. Ce type d’investissement SCPI permet de percevoir des revenus réguliers tout en restant propriétaire de parts SCPI au sein d’une société civile de placement. Loin des tracas administratifs, le modèle repose sur une gestion entièrement déléguée.
Des rendements attractifs dans un cadre sécurisé
Le SCPI rendement dépasse souvent celui des livrets ou contrats d’assurance vie. Le parc immobilier détenu est réparti dans plusieurs pays, ce qui limite les risques locatifs. Certaines SCPI européennes, par exemple, investissent en France, au Luxembourg, en Europe du Sud ou encore en Portugal, ce qui permet d’ajuster sa stratégie selon sa situation fiscale.
Un placement adapté à l’éloignement
Même en vivant au Canada ou à Dubaï, un expatrié résident fiscal peut faire fructifier son épargne grâce à un investissement immobilier 100 % piloté à distance. Ce placement est aussi compatible avec la détention en nue propriété, dans une SCI, ou en unité de compte dans une assurance vie luxembourgeoise.
Êtes-vous résident fiscal français ou non-résident ?
Votre statut de résident fiscal détermine où et comment vous serez imposé sur vos revenus SCPI : en France, à l’étranger, ou parfois dans les deux.
Comprendre votre statut pour mieux déclarer
La notion de résident fiscal est définie par l’article 4 B du Code général des impôts. Elle détermine si l’imposition s’applique en France, dans votre pays de résidence fiscale, ou les deux. Cette distinction entre résidents fiscaux français et expatriés change tout en matière de fiscalité SCPI.
Convention fiscale, prélèvements sociaux et crédit d’impôt
Les conventions fiscales internationales ou bilatérales permettent souvent d’éviter la double imposition. L’application d’un crédit d’impôt ou l’exonération des revenus soumis aux prélèvements sociaux dépend du pays de résidence. Pour les résidents fiscaux, le barème de l’impôt sur le revenu ou même de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) s’applique selon le patrimoine et les revenus fonciers générés par les biens immobiliers situés en France.
Comment sont imposés les revenus SCPI des expatriés ?
Les revenus SCPI perçus par les expatriés sont généralement imposés à la source en France, sauf si une convention fiscale en prévoit autrement.
Une imposition généralement à la source en France
Un expatrié qui investit dans une SCPI pour expatriés reste souvent soumis à une imposition directe en France, au titre des revenus SCPI. La règle veut que les revenus fonciers issus de biens détenus par une société civile de placement soient imposés à la source. Cela signifie que l’administration fiscale française applique le TMI, ainsi que les prélèvements sociaux comme la CSG, même pour des expatriés installés à Dubaï, au Canada ou en Suisse.
TMI, prélèvements et régime applicable
L’impôt sur le revenu est calculé selon un taux minimum applicable aux non-résidents. Les revenus sont donc soumis à une fiscalité parfois lourde si aucune adaptation n’est prévue. De plus, un expatrié résident fiscal ne peut pas bénéficier automatiquement de certains abattements ou dispositifs comme le régime micro foncier. Dans ce contexte, la fiscalité SCPI pour les résidents fiscaux français ou non dépend largement de leur cadre légal de résidence.

Que dit la convention fiscale entre la France et votre pays de résidence ?
Les règles varient selon que l’on parle pour expatriés, pour résidents, ou pour résidents fiscaux. Un investissement SCPI, qu’il soit en pleine propriété ou en nue-propriété, peut être logé dans une assurance-vie luxembourgeoise, une SCI, ou un cadre fiscal optimisé. Maîtriser la fiscalité SCPI, c’est maximiser la performance nette pour résidents expatriés dans un contexte légal souvent complexe.
Le rôle des conventions fiscales bilatérales
Les conventions fiscales internationales ou conventions fiscales bilatérales signées entre la France et de nombreux pays permettent d’éviter une double imposition. Le texte applicable dépend du pays de résidence fiscale de l’investisseur : Luxembourg, Portugal, Europe, etc.
Crédit d’impôt et neutralisation de la double imposition
Une convention fiscale peut permettre l’application d’un crédit d’impôt, calculé sur le montant versé en France, ou bien une exonération dans le pays de résidence. Ce mécanisme protège les expatriés résidents contre les effets du revenu soumis aux prélèvements sociaux et évite que les parts SCPI soient imposées deux fois.
Déclarer ses revenus fonciers SCPI depuis l’étranger
Déclarer ses revenus fonciers SCPI depuis l’étranger implique de suivre des démarches spécifiques et d’utiliser les bons formulaires selon votre statut fiscal.
Les obligations fiscales pour les expatriés non-résidents
Lorsqu’un expatrié investit dans une SCPI, il doit déclarer ses revenus fonciers en France, même s’il réside à Dubaï, au Portugal ou au Canada. La fiscalité SCPI dépend du statut de résident fiscal. En tant que non-résident, l’imposition s’effectue via un prélèvement à la source, selon un taux minimum prévu par la loi.
Quels formulaires utiliser ?
La déclaration passe par plusieurs imprimés :
- 2044 pour les revenus SCPI,
- 2047 pour les montants encaissés à l’étranger,
- 2042 C pour l’impôt sur le revenu,
- 2042 IFI si le patrimoine immobilier dépasse le seuil de l’impôt sur la fortune immobilière.
Ces démarches s’appliquent pour résidents fiscaux hors de France, même lorsqu’ils investissent depuis un autre pays de résidence fiscale.
Les prélèvements sociaux sont-ils toujours dus ?
Les prélèvements sociaux comme la CSG ne sont pas systématiquement dus par les expatriés, tout dépend de votre pays de résidence et de votre affiliation à un régime de Sécurité sociale.
Exonération partielle selon votre pays de résidence
Les prélèvements sociaux (dont la CSG) ne sont pas systématiquement dus. Un expatrié résident fiscal affilié à un régime de Sécurité sociale d’un pays de l’Union européenne peut être exonéré. Ce point découle d’une jurisprudence européenne, confirmée par la doctrine administrative française (BOFiP BOI-INT-DG-20-20-20).
Les cas particuliers à connaître
Un expatrié résident fiscal vivant au Luxembourg ou en Suisse peut échapper à ces contributions. Mais attention, cette exonération ne s’applique pas toujours aux résidents fiscaux français installés à l’étranger de façon temporaire.
Pour aller plus loin…
Investir dans une SCPI pour expatries implique de bien comprendre les conventions fiscales bilatérales. Le cadre fiscal change selon les conventions fiscales internationales en vigueur avec le pays de résidence. Une société civile de placement, qu’elle soit orientée SCPI européennes ou non, génère des parts SCPI soumises à des règles précises.
Qu’il s’agisse d’un investissement SCPI en nue propriété, via une SCI, ou logé dans une assurance vie luxembourgeoise, l’objectif reste le même : une gestion optimisée pour expatriés résidents, tout en bénéficiant d’un bon SCPI rendement.
SCPI européennes vs SCPI françaises : quelle différence ?
Choisir entre SCPI françaises et SCPI européennes impacte directement votre imposition selon la localisation des biens et votre résidence fiscale.
Diversifier son patrimoine sans double imposition
Un expatrié souhaitant investir dans une SCPI peut choisir entre des véhicules investis en France ou dans d’autres pays européens. Cette distinction influe directement sur la fiscalité des SCPI. Les SCPI européennes, comme Corum Origin ou Novapierre Allemagne, ciblent des immobiliers situés hors de France. Ce positionnement permet d’éviter l’imposition en France sur les revenus fonciers, ce qui séduit de plus en plus d’expatriés résidents.
Un levier fiscal pour les résidents non français
Ce choix s’adresse aux résidents expatriés souhaitant optimiser leur gestion patrimoniale. En effet, ces SCPI échappent aux prélèvements sociaux, tant que les biens ne sont pas situés en France. L’avantage est double : une fiscalité plus douce et une absence de revenus soumis aux prélèvements sociaux, sous réserve du respect des conventions fiscales bilatérales entre la France et le pays de résidence fiscale.
Assurance-vie luxembourgeoise + SCPI : un combo gagnant ?
Associer une assurance-vie luxembourgeoise à des SCPI permet de bénéficier d’un cadre fiscal souple, performant et adapté aux expatriés internationaux.
Un cadre fiscal sur mesure pour les expatriés
Investir dans une SCPI pour via une assurance-vie luxembourgeoise permet de bénéficier d’une enveloppe fiscalement avantageuse. Le contrat luxembourgeois, accessible aux expatriés, est reconnu pour sa neutralité fiscale et sa portabilité entre différents pays comme le Portugal, le Canada ou la Suisse. C’est une solution efficace pour les résidents fiscaux mobiles ou en phase de retour.
Associer SCPI et performance optimisée
Placer des parts de SCPI dans une unité de compte permet de lisser la fiscalité et de booster le rendement SCPI net de charges. Couplé à une stratégie en nue-propriété ou en démembrement temporaire de propriété, ce montage protège aussi contre l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Un expatrié résident fiscal y trouve ainsi un équilibre entre fiscalité avantageuse et revenus SCPI réguliers.
Mener un investissement SCPI efficace pour les expatriés résidents nécessite une lecture fine des conventions fiscales internationales et une vraie stratégie de fiscalité SCPI adaptée à chaque résident fiscal français. Que ce soit via une société civile de placement, une SCI, ou une assurance-vie, chaque outil a sa place dans l’arsenal patrimonial des résidents fiscaux français à l’étranger.
Investir en SCPI via une SCI à l’IS pour un expatrié
Investir en SCPI via une SCI à l’IS permet à un expatrié de structurer son patrimoine avec souplesse tout en maîtrisant sa fiscalité internationale.

Une structuration puissante pour maîtriser la fiscalité
Créer une SCI à l’IS constitue une option pertinente pour un expatrié souhaitant investir dans une SCPI tout en gardant la main sur sa gestion fiscale. Ce montage permet d’amortir la valeur du bien et de réduire mécaniquement le revenu imposable, donc l’impôt sur le revenu. Dans un contexte d’investissement SCPI, la SCI donne accès à un cadre juridique souple, adapté aux familles ou aux projets patrimoniaux.
Un choix stratégique mais technique
Le revers de cette stratégie réside dans la complexité de gestion : comptabilité annuelle, déclarations fiscales spécifiques, et suivi rigoureux des flux. Néanmoins, pour des résidents fiscaux français comme pour des expatriés résidents, ce véhicule juridique présente de réels avantages, surtout lorsque les parts SCPI sont intégrées dans une approche long terme.
Une alternative fiscale efficace pour lisser l’imposition
Le démembrement temporaire de propriété offre une réponse intelligente à la pression fiscale. En acquérant uniquement la nue-propriété, l’investisseur ne perçoit pas de revenus fonciers, ce qui écarte toute imposition pendant la durée de l’opération. Ce montage séduit de nombreux expatriés, notamment installés au Canada, au Portugal ou à Dubaï, car il permet d’optimiser la fiscalité SCPI pour les résidents fiscaux non domiciliés en France.
Anticiper la reconstitution de la pleine propriété
Au terme du démembrement, qui dure généralement entre 5 et 15 ans, la pleine propriété se reconstitue automatiquement, sans frais supplémentaires. À ce moment-là, les revenus SCPI générés réintègrent l’assiette de l’impôt sur le revenu, sauf si le bien est logé dans une assurance vie ou une assurance vie luxembourgeoise, selon les cas.
Maîtriser la fiscalité SCPI en expatriation : le bon choix pour un investissement serein
Votre fiscalité SCPI dépend de trois paramètres majeurs :
- Votre statut de résident fiscal,
- La nature de la SCPI (investie en France ou en Europe),
- Votre pays de résidence fiscale.
Chaque combinaison produit des effets fiscaux différents : imposition à la source, crédit d’impôt, ou exonération des prélèvements sociaux.
Il faut donc arbitrer avec soin entre revenus immédiats et capitalisation différée. La nue-propriété, la SCI, ou l’assurance-vie luxembourgeoise sont autant de leviers à manier avec précision. Une mauvaise structuration peut alourdir considérablement la charge fiscale. Mieux vaut donc se faire accompagner par un expert pour adapter votre optimisation fiscale SCPI à la réalité de votre pays de résidence.
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