La transaction immobilière vue du … Royaume-Uni !

Partager l’article

Le logement est au cœur des préoccupations des 300 000 français expatriés au Royaume-Uni. Avec des loyers qui atteignent des sommets, la question de l’achat s’y pose rapidement. Heureusement, malgré les incertitudes liées au Brexit et des prix très élevés, le marché britannique offre de solides garanties pour qui souhaite y devenir propriétaire. Découvrez à quoi vous attendre si vous souhaitez investir au Royaume-Uni…

Le Royaume-Uni est-il en passe de voir le bout du tunnel ? En 2016, l’augmentation des prix de l’immobilier a été légèrement inférieure à celle de l’année précédente. A Londres, le dégonflement est encore plus net, la hausse en 2016 n’atteint que 3,7% contre 12,2% en 2015 ! Faut-il y voir un “effet Brexit” ? La décision du pays de sortir de l’Union européenne a indéniablement créé un climat d’insécurité pour les investisseurs. Mais outre-Manche, on ne s’alerte pas pour autant. La pénurie de logements, un haut niveau d’emploi et des taux d’intérêt au plus bas restent les meilleures garanties pour assurer la stabilité et la fiabilité du marché immobilier.

La procédure de financement

Au Royaume-Uni, il est courant de s’endetter jusqu’à 90 % de la valeur de la propriété. Au-delà de cette part, les banques deviennent plus réticentes et soumettent l’emprunt à une assurance supplémentaire. Le montant de l’emprunt est calculé sur le salaire annuel, et on vous prêtera en moyenne jusqu’à 4 fois votre salaire annuel brut.
Partie active de la procédure d’achat, la banque peut imposer une expertise du bien que l’acheteur a l’intention d’acquérir. Un « chartered surveyor » (expert immobilier) pourra alors être mandaté. Mais il est recommandé de procéder à une expertise plus détaillée. Trois types d’expertises vous permettrons d’accéder à une étude approfondie : la « valuation » (estimation), le « homebuyer’s report » (rapport d’expertise à la demande de l’acheteur) et le « structural survey » (expertise physique du bâtiment).

La procédure d’achat

Subtilité toute britannique, il existe deux procédures d’achat au Royaume-Uni : le « Freehold », très semblable à la vente française et le « Leasehold » qui permet d’acheter uniquement les murs et de louer le terrain. Tel un bail, il est conclu pour une durée limitée (généralement autour de 99 ans). En revanche, la procédure débute comme en France : dans une agence immobilière. Seule différence, la commission de l’agent immobilier est à la charge du vendeur et non de l’acheteur. Lorsque vendeurs et acheteurs s‘entendent sur une offre, ceux-ci ne sont pas pour autant liés et peuvent remettre en cause l’offre déposée sans conséquences financières.
L’acheteur diligente ensuite des expertises du bien et négocie les conditions d’achats. Une fois les parties d’accord, elles procèdent à l’échange des contrats. L’acheteur paie un acompte représentant 10 % du prix de vente et fixe avec le vendeur la date de la réalisation de la vente (« completion date »).

Ils ont investi depuis le Royaume-Uni : Le projet de Christelle et Jean-Michel

La procédure notariale

Au Royaume-Uni, la grande majorité des ventes sont établies par des avocats (« solicitors »). L’acte de réalisation de la vente (« completion »), tout comme les actes précédents sont rédigés par les avocats. Durant cette étape finale, l’avocat de l’acheteur vérifie les informations obtenues avant l’échange des contrats. S’il n’y a pas de difficultés, il gère avec la banque le transfert de fonds nécessaire pour régler le solde du prix d’achat. C’est à l’avocat de l’acheteur de s’assurer que le bien ne fait pas l’objet d’une hypothèque.
Enfin, c’est encore lui qui procède à l’enregistrement du titre de propriété auprès du Registre de Propriété (« Land Registry »). L’ensemble de la procédure est généralement plus rapide qu’en France, comptez entre 6 et 8 semaines.